© Sophie Deyrolle
L’essor des guides touristiques et des publications d’histoire ou d’histoire de l’art démocratise le savoir et instruit le regard des voyageurs, que l’actualité politique d’une Italie en plein Risorgimento intéresse autant que son glorieux passé. Attirés par la superposition des Italies de l’Antiquité, de la Renaissance et de l’âge contemporain dans les campagnes ou au cœur des villes, les artistes voient l’histoire se dérouler par strates tout autour d’eux et rendent compte de cette sédimentation du temps en pratiquant tant le pittoresque des paysages et les scènes de genre empreintes d’italianité que les relevés académiques d’après l’antique. Du passé le plus reculé à l’actualité la plus brûlante, le voyage en Italie au XIXe siècle invite à « regarder l’histoire en face », ainsi que le formule Stendhal dans ses Promenades dans Rome en 1829.
En dépit des intenses liens familiaux et amicaux qui unissaient le duc d’Aumale - fondateur du musée Condé et testateur du domaine de Chantilly à l’Institut de France en 1886 - à l’Italie, la production artistique de ce pays qui lui fut contemporaine n’a jusqu’ici jamais fait l’objet d’un focus spécifique au musée Condé.
Nombre de dessins et de peintures en écho à cette thématique y sont pourtant conservés et leur exposition permettra de mesurer toute l’importance qu’y attachait le duc d’Aumale. Une suite inédite de dessins de Bartolomeo Pinelli, un artiste principalement actif à Rome qui réalise nombre d’images pittoresques du peuple italien, de ses costumes traditionnels ou de ses mœurs, sera notamment exposée.
De même, le musée conserve deux œuvres majeures du célèbre peintre suisse Léopold Robert, qui installe les scènes italianisantes au cœur du goût artistique de l’aristocratie européenne et en expose nombre d’exemples au Salon à Paris. Restaurées dans le cadre de cette exposition, ces peintures pourront être redécouvertes sous un jour nouveau aux côtés d’autres œuvres du musée jamais exposées au public.
Les relations institutionnelles étroites du musée Condé avec l’Institut de France apparaîtront par le biais de la présentation d’une suite de dessins de très grands formats réalisés par les pensionnaires de la Villa Médicis dans le cadre de leur pension à Rome pour être envoyés à l’École des Beaux-Arts.
Il s’agissait pour ces jeunes artistes en formation de copier les monuments antiques ou renaissants étudiés en Italie et d’en faire parvenir des relevés exacts à Paris, où ces œuvres permettaient d’évaluer les progrès accomplis par les pensionnaires durant leurs années à Rome.
Qu’ils représentent la Villa Médicis elle-même, des fresques antiques mises au jour à Pompéi ou encore des chefs-d’œuvre de la sculpture funéraire de la Renaissance, ces grands dessins offrent un aperçu unique des œuvres constitutives de la culture artistique des voyageurs en Italie au XIXe siècle. Également restaurées pour l’occasion, ces feuilles spectaculaires seront présentées au public pour la première fois et leur présentation s’inscrit dans la politique de valorisation que mène l’Académie des Beaux-Arts autour de ses collections.
En présentant à la fois des peintures, des dessins, des gravures et des photographies, cette exposition restituera avec la plus grande justesse possible la multiplicité des stimuli reçus par les voyageurs qui traversent les Alpes au XIXe siècle. La dimension monumentale de certaines œuvres ménagera des séquences quasi-immersives au sein de son parcours et les visiteurs seront ainsi conduits au plus près des sensations ressenties par les artistes au cours de leurs pérégrinations sur la péninsule italienne.
Commissariat
Baptiste Roelly, conservateur du patrimoine au musée condé.
Emmanuelle Brugerolles, conservatrice générale honoraire du patrimoine.
Mécènes
L’exposition bénéficie du généreux soutien des Friends of the Domaine de chantilly.
Les tableaux présentés dans l’exposition ont été restaurés avec le soutien des Amis du Musée Condé.
En dépit des intenses liens familiaux et amicaux qui unissaient le duc d’Aumale - fondateur du musée Condé et testateur du domaine de Chantilly à l’Institut de France en 1886 - à l’Italie, la production artistique de ce pays qui lui fut contemporaine n’a jusqu’ici jamais fait l’objet d’un focus spécifique au musée Condé.
Nombre de dessins et de peintures en écho à cette thématique y sont pourtant conservés et leur exposition permettra de mesurer toute l’importance qu’y attachait le duc d’Aumale. Une suite inédite de dessins de Bartolomeo Pinelli, un artiste principalement actif à Rome qui réalise nombre d’images pittoresques du peuple italien, de ses costumes traditionnels ou de ses mœurs, sera notamment exposée.
De même, le musée conserve deux œuvres majeures du célèbre peintre suisse Léopold Robert, qui installe les scènes italianisantes au cœur du goût artistique de l’aristocratie européenne et en expose nombre d’exemples au Salon à Paris. Restaurées dans le cadre de cette exposition, ces peintures pourront être redécouvertes sous un jour nouveau aux côtés d’autres œuvres du musée jamais exposées au public.
Les relations institutionnelles étroites du musée Condé avec l’Institut de France apparaîtront par le biais de la présentation d’une suite de dessins de très grands formats réalisés par les pensionnaires de la Villa Médicis dans le cadre de leur pension à Rome pour être envoyés à l’École des Beaux-Arts.
Il s’agissait pour ces jeunes artistes en formation de copier les monuments antiques ou renaissants étudiés en Italie et d’en faire parvenir des relevés exacts à Paris, où ces œuvres permettaient d’évaluer les progrès accomplis par les pensionnaires durant leurs années à Rome.
Qu’ils représentent la Villa Médicis elle-même, des fresques antiques mises au jour à Pompéi ou encore des chefs-d’œuvre de la sculpture funéraire de la Renaissance, ces grands dessins offrent un aperçu unique des œuvres constitutives de la culture artistique des voyageurs en Italie au XIXe siècle. Également restaurées pour l’occasion, ces feuilles spectaculaires seront présentées au public pour la première fois et leur présentation s’inscrit dans la politique de valorisation que mène l’Académie des Beaux-Arts autour de ses collections.
En présentant à la fois des peintures, des dessins, des gravures et des photographies, cette exposition restituera avec la plus grande justesse possible la multiplicité des stimuli reçus par les voyageurs qui traversent les Alpes au XIXe siècle. La dimension monumentale de certaines œuvres ménagera des séquences quasi-immersives au sein de son parcours et les visiteurs seront ainsi conduits au plus près des sensations ressenties par les artistes au cours de leurs pérégrinations sur la péninsule italienne.
Commissariat
Baptiste Roelly, conservateur du patrimoine au musée condé.
Emmanuelle Brugerolles, conservatrice générale honoraire du patrimoine.
Mécènes
L’exposition bénéficie du généreux soutien des Friends of the Domaine de chantilly.
Les tableaux présentés dans l’exposition ont été restaurés avec le soutien des Amis du Musée Condé.
Ernest Hébert. Réduction de la « Mal’aria ». Huile sur toile, 55,8 Å~ 81 cm. Chantilly, musée Condé, @ RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-Adrien Didierjean